« Jésus fut conduit au désert par l’Esprit… » l’Esprit qui planait sur les eaux primordiales…
Le désert… lieu de silence… de dépouillement… où l’on est seul face à soi-même… Lieu de l’épreuve où on lutte pour survivre, pour ne pas mourir de faim, de soif, pour ne pas mourir d’angoisse…
L’évangile de Matthieu le présente ici comme le lieu où Jésus est conduit par l’Esprit… Cela nous parle de la manière dont Jésus habite le désert, Il y habite avec l’Esprit, par l’Esprit, et tout ce qui se déroule ensuite en est marqué. Dans la faim, Jésus est rejoint par le Tentateur, celui-là même qui a tordu la parole de Dieu en Éden conduisant l’homme et la femme à rompre l’Alliance avec Dieu : « Le serpent dit à la femme : ‘Pas du tout! Vous ne mourrez pas! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal’ ».
Mais Jésus dans son rapport à la Parole, rétablit l’Alliance dans la justice et la vérité. À trois reprises le diable tente de le détourner de la volonté de Dieu et à trois reprises Il inscrit sa parole dans les Écritures : « Il est écrit :… », « Il est encore écrit :… », « Car il est écrit… ».
Lorsque nos cœurs sont comme au désert, n’oublions pas qu’il est aussi un lieu habité par l’Esprit et que sa Parole nous y précède pour nous garder dans l’Alliance qui nous sauve.